Le Caire - Eco - Fady Labib - Nariman Yanny – 11 novembre 2025 – Sur le plateau emblématique de Gizeh, au pied des pyramides millénaires, la cinquième édition de l’exposition « L’Éternité, c’est Maintenant » a ouvert ses portes, réunissant dix artistes de dix pays pour une rencontre exceptionnelle entre héritage ancien et création contemporaine...
L’événement, qui se poursuivra jusqu’au 6 décembre 2025, explore le lien entre mémoire historique, identité humaine et modernité artistique, tout en portant un message universel de paix .
Organisée par la Fondation Art de Egypt, affiliée à Cultural Creator,
et placée sous le patronage du Ministère des Affaires étrangères, du Ministère de la Culture,
du Ministère
du Tourisme et des Antiquités ainsi
que de l’UNESCO, cette exposition illustre le rôle du art comme vecteur de dialogue
interculturel et de transformation sociale.
Nadine Abdelghafar, fondatrice de la Fondation, explique :
« L’art peut transformer le monde. Exposé sur une terre qui
appelle à la paix et à l’éternité, chaque geste artistique devient une
déclaration universelle de coexistence et de compréhension. »
Une expérience artistique unique :
passer du passé au présent
« Portes du Caire » – Alexandre
Vartto (Portugal)
L’artiste portugais Alexandre Vartto, surnommé Vhiles, a réalisé « Portes du Caire », une œuvre issue de la collecte de portes anciennes de la capitale égyptienne pendant six mois. Chaque porte raconte des histoires de rencontres, de séparations, de moments quotidiens, et intègre des éléments de la culture égyptienne tels que hiéroglyphes, motifs arabes et portraits locaux.
Installées dans le désert, ces portes transcendent leur fonction originelle et
deviennent des
ponts symboliques entre mémoire individuelle et héritage collectif, invitant à réfléchir sur le passage du temps et la
permanence culturelle.
« Null » – Recycle Group (France
& Russie)
Le duo franco-russe Recycle Group explore avec « Null » la transition de l’humanité vers une ère numérique, où les individus sont suspendus dans un réseau plastique
symbolisant le monde
virtuel. Cette œuvre interroge la relation entre le réel et le
numérique, où la spiritualité traditionnelle
rencontre une conscience
moderne digitalisée. Le nom « Null » représente à la
fois négation
et nouveau départ, un concept philosophique
contemporain sur la transformation de l’homme.
« Fleurs du Désert » – Nadim Karam
(Liban)
L’artiste libanais Nadim Karam s’inspire de la fleur de lotus pour créer « Fleurs du Désert »,
en utilisant de la ferraille recyclée. L’œuvre illustre le renouveau et la régénération, un cycle qui part de l’ombre de la terre vers la lumière,
symbolisant la résilience
et la renaissance dans un contexte universel.
« Shin » – Mert Egi (Turquie)
L’œuvre « Shin » du
Turc Mert
Egi puise dans les symboles de l’Égypte ancienne pour proposer une réflexion sur l’infini et l’immensité humaine. La pièce explore les liens entre le passé et l’avenir,
suggérant que l’expérience humaine traverse les siècles et que l’art peut
traduire l’éternité à travers la création contemporaine.
« Vents » – Anna Ferrari (Brésil)
La Brésilienne Anna Ferrari transforme
le mouvement de l’air en installation sonore,
avec 21 tubes en aluminium disposés en spirale. Son œuvre, intitulée « Vents », dialogue avec le souffle du désert et la symbolique
du son dans l’Égypte antique,
invitant le spectateur à percevoir l’interaction entre nature et création
artistique.
« Totem blanc de lumière » – King
Hondkebienko (France / Bénin)
King Hondkebienko expose son imposant « Totem blanc de lumière », une pièce en céramique de grande taille qui fusionne intimité et monumentalité, jouant avec la perception de la lumière et de l’espace
face aux pyramides, créant une expérience visuelle et spirituelle inédite.
« Maât » – Salha El Masry (Égypte)
L’artiste égyptienne Salha El Masry propose « Maât », une
relecture du concept de justice et d’équilibre. En transformant un sceau royal ancien en espace contemplatif, elle interpelle sur les
notions de chaos
et d’ordre, offrant un dialogue entre passé
historique et réflexion contemporaine sur la société.
« Symbole éternel » – Ji Park (Corée
du Sud)
Le Coréen Ji Park crée « Symbole éternel », un pont artistique entre l’Égypte ancienne et la Corée, où
le dialogue entre civilisations se manifeste à travers des formes et des
symboles universels, renforçant l’idée que l’art transcende le temps et l’espace.
L’Égypte : carrefour mondial de la création artistique
La cinquième édition de « L’Éternité, c’est Maintenant » démontre que l’Égypte demeure un centre cosmopolite pour l’art
contemporain, où artistes et spectateurs peuvent
expérimenter une rencontre entre différentes cultures, techniques et visions
philosophiques. En rassemblant dix pays autour des
pyramides, l’exposition rappelle que l’art est un langage universel, capable de rapprocher les peuples et de susciter des
dialogues sur le temps, la mémoire et l’identité humaine.
L’expérience proposée au public est autant visuelle que spirituelle. Chaque œuvre devient un pont entre le passé et le présent, une passerelle vers l’éternité, où l’art et la culture se rencontrent pour célébrer la créativité humaine et la paix universelle.
Mémoire
En déambulant entre les œuvres exposées au pied des pyramides, le visiteur prend conscience que l’art est une passerelle entre les époques, les cultures et les peuples. « L’Éternité, c’est Maintenant » n’est pas seulement une exposition : c’est un hymne à la mémoire, à la créativité et à la paix universelle.
Chaque sculpture, chaque installation et chaque symbole présentés ici rappelle que le dialogue artistique transcende les frontières, et que l’Égypte, à travers ce lieu emblématique, continue d’inspirer le monde entier. Ainsi, ce rendez-vous artistique unique invite chacun à réfléchir sur le temps, la vie et la continuité de l’humanité, faisant de l’art un langage universel capable de rapprocher les générations et d’éclairer l’avenir.



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